mercredi 1 avril 2009

L'administrateur judiciaire pourrait jouer le rôle du médiateur entre la MJC et la Ville


L'administrateur judiciaire pourrait jouer le rôle du médiateur entre la MJC et la Ville
jeudi 19.02.2009 La Voix du Nord





Les membres du Comité de soutien de la MJC se sont réunis lundi soir.

Les responsables de la MJC ont fait le point lundi soir sur la situation de la structure lors d'une réunion du Comité de soutien devant une vingtaine de personnes. À la suite de la nomination d'un administrateur judiciaire, les activités de la MJC sont prolongées jusqu'à l'été et ses défenseurs vont organiser un événement fédérateur et festif pour mobiliser la population et récolter des fonds.
PAR CL. COUILLEZ-BROUET

saintpol@lavoixdunord.fr Du face-à-face qui oppose la MJC à la municipalité depuis plusieurs mois, aucune issue ne semblait pouvoir se dégager. D'un côté la Ville a remplacé la MJC par une Maison de la vie associative (MVA), a récemment refusé des subventions à la MJC et exige que celle-ci quitte les locaux. De l'autre, les responsables de la MJC dénoncent une municipalisation. Ils ont également entrepris des actions en justice pour contester la légalité des décisions municipales sur le sujet.
Aujourd'hui pourtant, le conflit entre dans une nouvelle phase avec la nomination d'un administrateur judiciaire. La ville ayant cessé de la subventionner, la MJC qui n'est plus en mesure de payer salaires et factures s'est déclarée en cessation de paiement. « Le tribunal a estimé que l'association MJC n'est pas responsable de cette situation », a expliqué lundi soir René Grandsir, président de la MJC. De fait, plutôt que de placer la MJC en liquidation, c'est le redressement qui a été choisi, redressement qui implique la nomination d'un administrateur judiciaire. « Pendant six mois il va observer la situation de la MJC et rendre un rapport. » Pendant ce délai, la MJC va continuer à fonctionner et la convention avec la ville n'est donc pas rompue : « On pourrait demander les moyens financiers pour mener à bien les missions qui nous sont confiées dans la convention, ce serait logique. » Pour le directeur de la MJC Bernard Desbois, l'objectif c'est « d'arriver à l'audience intermédiaire du mois de mars avec un bilan financier propre jusqu'à la fin de la période d'observation. » Une mission qui s'annonce délicate, car à l'en croire : « Il manque de 3 000 à 4 000 euros pour tenir après le mois de juin car nous n'avons pas touché de subventions. »
Mobilisation
Pour réunir cette somme, responsables et membres du Comité de soutien ont avancé leurs idées lundi soir. Loto, soirée patoisante, concert... Un groupe de travail d'une douzaine de personnes a été constitué pour se réunir la semaine prochaine et plancher sur l'organisation d'un « printemps citoyen de la MJC ». L'événement aura deux missions : récolter des fonds pour et faire savoir à la population que la MJC existe encore et qu'elle poursuit ses activités. Les participants seront aussi incités à devenir adhérents de la MJC, car le Comité de soutien en est persuadé, leur nombre doit augmenter pour favoriser le maintien de la structure. Cette mobilisation de la population n'est pas la seule piste, un contact avec la com de com, qui s'était un temps manifestée sur le dossier, devrait être établi.
Outre le côté financier, l'administrateur judiciaire pourrait aussi tenir le rôle de médiateur : « Avec lui, la reprise du dialogue devient possible », lance René Grandsir. Quant à Bernard Desbois, il entend solliciter un rendez-vous avec le maire, accompagné de cet administrateur.
La réunion du Comité de soutien de lundi soir était aussi l'occasion pour les personnes présentes de poser des questions. « À un conseil municipal, le maire a dit qu'il prendrait en charge les salaires de la MJC, a-t-il tenu parole ? », demande une participante. « Il avait pris cet engagement solennel mais il ne l'a pas réalisé », a répondu René Grandsir. Et d'ajouter que les salaires du mois de décembre qui n'ont pas pu être payés le seraient sous une dizaine de jours, via une régie de solidarité.
Rien n'est donc joué pour les responsables de la MJC, René Grandsir s'est d'ailleurs réjoui d'accueillir la réunion dans la MJC. Le fait que les activités continuent dans de bonnes conditions laisse à ses défenseurs assez d'espoir pour continuer à se mobiliser. •

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