mardi 4 novembre 2008


Une Maison de la vie associative à la place de la MJC : « On ne va pas faire moins, on va faire mieux »

Mercredi, Yves Héniart a fait le point sur la question de la MJC, au lendemain de la deuxième réunion de la commission paritaire entre la ville et la direction de la structure.
PAR CL. COUILLEZ-BROUET

Avant la situation actuelle, c'est par un retour en arrière qu'Yves Héniart a abordé le dossier MJC. Alors candidat au poste de premier magistrat, il entendait « rassembler Saint-Pol et ses quartiers à travers l'action municipale. » Yves Héniart s'engageait : « Les associations seront au coeur du dispositif d'animation, nous connaissons tous l'importance (...) du tissu associatif saint-polois, nous y porterons une attention forte. » Les projets étaient déjà annoncés : « Nous voulons une vie associative solidaire, loin de la politique de guichet ».

Place ensuite au présent avec d'abord un « volet culturel général » et la création d'un Office des sports qui intégrerait toutes les associations sportives qui le désirent. L'objectif ? « Créer une âme sportive et mutualiser les moyens », explique Yves Héniart. Autre nouveauté dans ce volet, la naissance d'une Maison de la vie associative, « tout en conservant les missions régaliennes décrites dans la convention passée avec la MJC. Les activités et les associations abritées dans les locaux actuellement seront pérennisées et conservées. » Et les tarifs ? « Il n'y aura pas de hausse. Une baisse ? Pourquoi pas. » Le maire se défend de vouloir municipaliser la structure. « On va réorganiser. On ne va pas faire moins, on va faire mieux. » Le but est aussi de favoriser le bénévolat. « Pour l'instant, il n'y a pas de véritable vie associative. Les associations doivent se faire connaître et mutualiser leurs moyens. » Pas de quoi susciter l'inquiétude et encore moins une mobilisation des usagers : « On se sépare seulement d'un poste de directeur, je ne vois pas ce que cela change. » En effet, la ville ne cotisera plus au FONJEP, organisme qui rémunère le directeur de la MJC, Bernard Desbois. Pour le remplacer, place à un appel à candidatures, ou pas... « Il peut aussi y avoir un glissement de quelqu'un de la mairie qui a les compétences. » Ceci permettrait de « dégager un montant de crédits pour employer un animateur dédié à la MJC et au coeur de ville et une secrétaire qui aidera les associations pour demander des subventions par exemple. » Une aide à ne pas prendre pour une mainmise sur l'indépendance clame Yves Héniart : « Ça ne sera pas la culture d'Yves Héniart, on reste sous l'autorité du ministère. » Pour accueillir les jeunes, des animateurs, mise en place d'une « veille sociale » et « une écoute pointue des jeunes avec des horaires plus larges. » Après ces changements, la ville organisera les premières Assises de la vie associative.
Côté compétences, la com de com va gérer le centre de loisirs et le CAJ. La fin d'une anomalie financière pour Yves Héniart. « On paie deux fois, par la TPU et par le budget de la ville. » Le maire n'a pas commenté la réunion de la commission paritaire de la veille, pourtant au centre de la réunion du comité de soutien de la MJC qui se tenait le soir même (lire ci-dessous). Prochaine étape annoncée par Yves Héniart : un vote au conseil municipal du 13 novembre. •

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